Et si, au lieu de chercher à l'extérieur ou à l'envers des images les moyens de saisir ce qu'elles nous montrent, on faisait appel aux lumières qui sortent des images elles-mêmes ? Aux contrastes, reflets, jours, éclairs qu'elles jettent sur ce qu'elles contiennent ?

Et si, au lieu d'imaginer qu'un événement n'a toujours qu'un seul sens, une unique direction, une seule cause, on regardait la confusion qu'il enveloppe comme le signe que son cours, sa nature, ses raisons et ses fins sont indécidables pour un regard borgne.

Et s'il fallait admettre que pour voir ce que lâchent et retiennent ces images, il faut s’inventer peu à peu un nouveau regard. Les regarder à plusieurs, sans relâche, patiemment. Devenir araignée.