La maison familiale
Récit lié : Le Nord
La plupart de mes souvenirs proviennent de la maison familiale où ma soeur et moi avons passé une partie de notre enfance. Le jardin était notre terrain de jeu mais la forte chaleur nous imposait de nous réfugier à proximité du puits à l'ombre ou sous le grand figuier. Mes grands-parents ont fini par investir dans une grande piscine gonflable ce qui nous permettait de nous rafraîchir.
La maison familiale se trouvait dans le village de Palmeira. Ma grand-mère avait connaissance de tous les ragots du village qui étaient, pour la plupart, échangés au bar ou à la boulangerie. Une fois par semaine, le poissonnier passait dans le village en criant "Peixeiro" (poissonnier) pour nous alerter de sa présence. Ma grand-mère avait pour habitude d'acheter des sardines qu'elle faisait ensuite frire : nous raffolions tous de ce plat !
Nous nous sommes liées d'amitié, ma sœur et moi, avec notre voisin qui lui aussi se rendait chaque été chez sa grand-mère. Il n'y avait pas la barrière de la langue car lui aussi était français. Je me souviens qu'il m'agaçait par moments, le trouvant trop collant. Il m'a ensuite écrit une lettre en avouant être amoureux de moi ce qui a provoqué la fin de notre amitié car je n'étais pas intéressée.
J'ai aussi pu faire la connaissance de mes cousins et mes cousines portugais(e)s avec qui j'ai passé de très bons moments. Ils avaient pour habitude d'aller jouer au stade du village. Les jeunes passaient leur temps libre entre ce stade et le bar juste en face majoritairement fréquenté par les anciens. Ceux-ci étaient généralement assis à la terrasse en jouant aux cartes sirotant leur boisson.
Je me souviens aussi qu'il y avait des chiens errants : je les voyais souvent le soir fouiller dans les poubelles. Cela peut s'expliquer par le fait que la majorité des portugais prennent un chien lorsqu'ils emménagent dans une maison, pour avoir un chien de garde. La plupart des chiens aboyaient à tue tête lorsque nous marchions à proximité des habitations.
J'étais très heureuse de retrouver la maison familiale à chaque fin de journée. Le coucher du soleil se reflétait sur la façade, la rendant encore plus accueillante. Le palmier à l'avant de la maison était un rappel de ce bel endroit où nous nous trouvions : Palmeira.
Le palmier à l'avant de la maison était un rappel de ce bel endroit où nous nous trouvions : Palmeira.
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