Regards croisés

ou le plaisir de la controverse

La côte d’Albâtre : d’Etretat à Dieppe

Carte parente : Normandie

Récit lié : Ailleurs

La côte d'Albâtre... Elle doit son nom à la couleur blanc laiteux que prend la mer quand des pans de falaises s'effondrent et que la craie dont elles sont partiellement constituées se dissout dans la mer...

De la plage d’Étretat au Musée des pêcheries à Fécamp, nous longeons la côte en Zodiac, façon commando ! On s'accroche à la barre et on en prend plein les yeux.

A propos de l'aiguille, Maurice Leblanc disait : " En face de lui, presque au niveau de la falaise, en pleine mer, se dressait un roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d’aplomb sur sa large base de granit que l’on apercevait au ras de l’eau et s’effilait ensuite jusqu’au sommet, ainsi que la dent gigantesque d’un monstre marin. Blanc comme la falaise, d’un blanc-gris et sale, l’effroyable monolithe était strié de lignes horizontales marquées par du silex, et où l’on voyait le lent travail des siècles accumulant les unes sur les autres les couches calcaires et les couches de galets. De place en place une fissure, une anfractuosité, et tout de suite, là, un peu de terre, de l’herbe, des feuilles. Et tout cela puissant, solide, formidable, avec un air de chose indestructible contre quoi l’assaut furieux des vagues et des tempêtes ne pouvait prévaloir. Tout cela, définitif, immanent, grandiose malgré la grandeur du rempart de falaises qui le dominait, immense malgré l’immensité de l’espace où cela s’érigeait."

On ne saurait mieux dire !

Hormis cette balade formidable le long de la côte, au plus près de "l'obélisque colossal", de "l'effroyable monolithe", il y a bien des choses à faire à Fécamp et à Étretat. Nous avons par exemple testé Chez Nounoute, un restaurant fécampois où l’on nous a servi une excellente choucroute de la mer.

Et puis, le matin, en sirotant un bon café sur le port de Fécamp, "on a regardé les bateaux", pinceaux en main et aquarelles bien délavées pour saisir le bleu du ciel et le reflet des voiliers sur l'eau.

A Étretat, je me suis baladée dans de splendides jardins où se mêlent topiaires et sculptures contemporaines et d’où l’on a une vue exceptionnelle sur la mer et l’Aiguille.

Saint-Valery-en-Caux et Veules-les-Roses

Deux petites cités balnéaires, envahies par les touristes... Difficile de circuler tant il y a de monde à St-Valery-en-Caux : je me gare au bord du quai et je dessine la maison d'Henri IV, une belle maison à colombages où il aurait passé une nuit...

Il y a autant de monde à Veules-les-Roses mais de grands parkings à l'entrée de la ville évitent les embouteillages. "La foule y gâterait tout. Il vaut mieux n'en pas parler." disait Jules Michelet. Hélas (?) il n'a pas été écouté, certains ont parlé !

Je suis un chemin balisé qui remonte de sa source à son embouchure, le plus petit fleuve de France, la Veules. Ce chemin permet de découvrir l'histoire et le patrimoine du village.

Dieppe et ses environs

Port de commerce : jadis premier port bananier de France, aujourd'hui, son activité est plus réduite, elle se porte principalement sur le transport de pales d'éoliennes
Port transmanche avec deux ferries faisant la navette avec Newhaven en Angleterre
Port de pêche spécialisé dans la coquille Saint-Jacques (hélas, ce n'était pas la saison)
Port de plaisance
Un château, une grande plage...

A proximité, Varengeville, sa falaise, son église et son cimetière marin où est enterré Georges Braque, le Manoir d'Ango...

Encore une fois, j'ai pris le bateau pour longer la falaise de Dieppe à Varengeville : pas un zodiac mais un petit bateau de croisière, confortable. Et c'était bien aussi !

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