Quartier Mas de Mingue

Petites histoires autour d'un grand chambardement…

L’immeuble de la Boule d’or

Récit lié : Résidence de la Boule d'or

On est sur le parking du centre Jean-Paulhan. La photo a été prise par un des reporters de l'atelier photos du collège Ada-Lovelace. Elle représente La résidence la Boule d'or qui a été détruite à l'été 2020. Il y a eu deux étapes. La première, la déconstruction durant laquelle nous avons fait un certain nombre de prises de vues. La seconde, la démolition. C'est Laurence qui a pris les photos car c'était en juillet 2020 et nous n'avions jamais d'atelier pendant les vacances scolaires.

Article écrit par Abderrahim et Hamad.

 

Cette résidence de la Boule d'Or a une valeur sentimentale car un de mes amis y vivait. A l'heure d'aujourd'hui mon ami n'a pas vraiment quitté la Boule d'Or vu que de sa fenêtre actuelle il l'imagine toujours.

« J’ai 52 ans ; ça fait 52 ans que j’habite ici. Je sais que quand je vais partir je vais pleurer, c’est sûr que je vais pleurer. Déjà là, se retrouver à deux dans la cage d’escalier, ça fait bizarre… Quand je pense au déménagement, ça me fait trop mal au cœur ».

La déconstruction, 1ere étape

À ce moment-là on nous a expliqué que l'on retirait tout ce qui pouvait être recyclé...Avant la démolition, ça et là, du papier peint jaune, orange violet, un luminaire, une décoration de Noël. Les adultes nous ont expliqué qu'une partie du terrain pourrait devenir le support d'une agriculture urbaine.

La démolition, deuxième étape

Nous avons été accueillis par le chef de chantier qui nous a expliqué qu'il fallait complètement "désosser" l'immeuble avant sa démolition. Tout d'abord, couper l'eau, le gaz et l'électricité, isoler câbles et canalisations retirer toutes les fenêtres, également les portes ; prendre en charge le traitement de l'amiante ; décoller le recouvrement de façades et son isolation ; retirer tous les sanitaires.

Avec les jeunes, nous avons appelé le matériel de démolition les "monstres". Ils sont impressionnants, ils ont commencé la destruction par le milieu de l'immeuble. Un ouvrier utilisait une puissante lance à eau pour éviter la poussière ; les monstres ont disloqué, croqué, les cuisines, les chambres, les toilettes, tout s'est retrouvé à terre. Quelle émotion pour les voisins, curieux, qui regardaient s'échapper la mémoire du lieu. Quand tout ne fut que gravats, les habitants de l'immeuble se trouvant à l'arrière ont découvert tout à coup, verdure et lumière...

 

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