L’activité nommée néogéographie est née dans les années 2000 avec les outils du web qui permettent aux individus d’annoter l’espace et d’attacher aux lieux les informations personnelles de leur choix. Elle est envisagée dans cet article comme un prisme permettant d’observer le renouvellement de l’interface entre géographie et informatique, assumée depuis plus de vingt ans par la géomatique et les sciences de l’information géographique. En remontant à l’émergence de la néogéographie et en étudiant sa définition et son affirmation, on voit clairement que les géographes sont restés absents des débats alors que la géomatique se trouve nettement mise en cause tant comme activité professionnelle que comme discipline. La conception de la néogéographie proposée par Michael F. Goodchild et relevant du paradigme des sciences de l’information géographique est ensuite exposée et ses limites discutées. La conclusion aborde à partir des pensées très différentes de deux philosophes, Henri Lefebvre et François Dagognet, certains enjeux géographiques théoriques de la néogéographie.
Voici ce que dit l’association pour la recherche qualitative (ARQ) de la netnographie : En adaptant cette méthode au contexte numérique, la netnographie a pour objectif de comprendre les interactions des utilisateurs du cyberespace à partir des flux d’informations qu’ils produisent. L’intérêt de cette méthode est sa souplesse permettant d’observer ces interactions « sans s’interposer » (Sayard, 2013, p. 231). Kozinets (2009) définit la netnographie comme une « nouvelle » méthode qualitative adaptant les fondements ethnographiques à l’étude des cultures et communautés qui émergent grâce aux communications automatisées et à l’interconnexion des réseaux. La netnographie est donc une technique de recherche permettant aux chercheuses d’être immergées dans l’univers de sens d’une communauté en ligne afin d’en devenir membres (Kozinets,1997).