Voici un titre bien énigmatique sinon poétique pour ce récit réalisé à partir de Géoproject par Catherine Robert. Après une première expérimentation en milieu scolaire Catherine Robert a souhaité poursuivre l’expérience mais cette fois-ci à partir de ses propres champs imaginaires et créatifs.
Le résultat est prometteur car l’on devine comment cet outil pas si facile à maîtriser dans son architecture a néanmoins permis de faire resurgir, comme interdit de mémoire, des fragments de textes oubliés. Elle les raccommode, les recycle sous la forme de petits poèmes médiatiques oscillant d’un état des lieux à un état des liens entre temporalité et territoire.
Vous serez sans doute surpris de découvrir que le récit cartographique était en elle depuis longtemps déjà ; étonnés de lire ses évocations de voyages, de pays traversés, curieux de voir de quelle manière les souvenirs et les sites se ravivent à la couleur d’un ciel, ou à la faveur d’une vidéo jusqu’à montrer comment la chute d’une aiguille de pin vient, sans gravité excessive, conclure un récit tout en douceur.