Les mots-clés contribuent non seulement à un bon référencement, mais aussi à une bonne organisation de ses contenus. WordPress prend naturellement en charge deux types de taxonomies (ou classements) : les catégories et les mots-clés, qui permettent d’affiner la classification des contenus. Le concept de mots-clés est d’autant plus essentiel que dès lors qu’il effectue une recherche, l’internaute utilisera toujours les mots clés qui lui semblent les plus pertinents.
Il existe trois catégories de mots-clés que l’on peut considérer selon leur échelle d’importance : stratégiques, importants et standards. Il est possible de les combiner dans les éléments de titraille pour créer des expressions. Dans la mesure où les robots des moteurs de recherche tiennent également compte des exergues (titres, intertitres, citations, …), réfléchir sur les « bons » mots-clés participent donc aussi à la stratégie de référencement (voir aussi Comment écrire pour le web).
En premier lieu, cela suppose de se poser la question suivante : “Quelle requête va permettre d’afficher ma page dans les résultats d’un moteur de recherche ou dans les résultats d’une recherche sur mon site ?”. Si l’on considère qu’une catégorie est une forme de classement général, le mot-clé constitue une forme de classement particulière. Par exemple, si mon site traite de la préservation de la nature en France, il sera inutile d’utiliser les termes « préservation », « nature » et « France ». On choisira plutôt des termes spécifiques au contenu proposé. Il faut également garder en tête que WordPress crée automatiquement une nouvelle page par mot-clé (tout comme pour les catégories). Il faut donc aussi réfléchir en termes de stratégie de contenu : peut-on considérer qu’une page d’index comportant un seul article est une page riche pour l’utilisateur ?
Dans tous les cas, il s’agit de rester précis : les problèmes de synonymie, d’homonymie ou de polysémie abondent dans la langue française. Que vais-je désigner si j’utilise le terme « éclair » comme mot-clé ? Un gâteau ? Un phénomène observé lors d’un orage ? Il s’agit également de rester cohérent dans l’usage des mots-clés, que l’équipe éditoriale soit composée d’une ou de dix personnes. Une bonne stratégie consiste à établir une liste de « vocabulaire contrôlé », ou liste de vocabulaire de référence. Cela permet de conceptualiser l’organisation de ses contenus, et de fournir un guide tant pour les éditeurs de contenus que pour le lecteur. L’objectif d’une liste de vocabulaire contrôlé est donc d’harmoniser les pratiques et optimiser les requêtes lors de la recherche. L’usage d’un vocabulaire contrôlé permet ainsi de résoudre les problèmes de polysémie et de synonymie, sources de bruit (les résultats d’une recherche que l’on obtient et que l’on ne devrait pas obtenir) lors d’une recherche. L’utilisation d’un vocabulaire contrôlé permet également de réduire le silence (les résultats que l’on devrait obtenir et que l’on n’obtient pas). Les recherches sont donc beaucoup plus précises dans leurs résultats. Toutefois, il est recommandé de ne pas bombarder vos contenus comme mots-clés : il est considéré que cinq mots-clés bien pensés (ce qui implique aussi de penser son contenu) sont largement suffisants.
Il existe différents types de vocabulaires contrôlés. Une taxonomie est un type de vocabulaire contrôlé, dans lequel les termes sont hiérarchisés et mis en relation. Un thésaurus constitue une autre forme de vocabulaire contrôlé mais ici, les termes entretiennent une relation hiérarchique. Ces relations hiérarchiques sont soit partitives (“chômage” est une partie de “travail”), soit d’instance (François Hollande est une instance du Parti socialiste, Bruxelles est une instance de Belgique), soit associative (PS est associé à Parti socialiste). Il s’agit donc d’une forme de taxonomie élargie, qui indique les relations (associatives) qu’entretiennent les termes entre eux. Une ontologie désigne un ensemble structuré de termes et de concepts qui représentent le sens d’un domaine d’application. On en retrouve beaucoup, par exemple dans le domaine médical. Les thésaurus et les ontologies font partie du champ des sciences documentaires.
Qu’il s’agisse de l’organisation des publications (articles ou Géoformats) par catégorie ou par mot-clé, certains thésaurus sont susceptibles d’appuyer votre démarche. Par exemple, de nombreux journaux et agences de presse dans le monde utilisent le thésaurus « Media Topic » de l’IPTC (International Press and Telecommunication Council), un organisme de standardisation pour les médias. Il s’agit d’une manière d’organiser ses contenus en catégories ou en mots-clés, ici en tenant compte des spécificités du contexte journalistique.